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Des travaux, des travaux .... Pour faire quoi?

  • jeanpaulmonier11
  • 8 févr.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 févr.

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En effet, les « bruits de couloir » affirmaient que l’installation des services de proximité était une opération blanche pour la commune. Le blanc est relativement gris : 600 000 € auxquels, s'ajoutent une subvention de 900 000 € soit au total un montant des travaux à 1 500 000 €

Et ceci, pourquoi ? :

Un centre médical qui existe déjà dans les anciens locaux de la caisse de secours minière. Y manque-t-on de place ?

Un pôle kinésithérapie, infirmièr(es). Il existe également déjà à Bourg Lastic. Était-il saturé ? C'est pour faciliter l'accès aux soins des personnes âgées nous sera-t-il vraisemblablement répondu. En règle générale pour ces dernières ce type de soins se passe à domicile.  Alors …

Une pharmacie ? Elle existe à 50 m. Serait-il prévu de nationaliser les services pharmaceutiques ?

Une épicerie. Là encore les « bruits de couloir » prétendent que celle qui existe encore fermera ses portes fin mars. Elle était soutenue par un grand groupe qui vient de disparaître. Un particulier installé dans les nouveaux locaux a-t-il une seule chance de survivre face à l’Intermarché de Bourg Lastic ?

Un restaurant. Quel restaurant ? Un restaurant d'usage pour les personnes qui ont besoin d’un lieu où déjeuner à midi  auxquelles s’ajouteraient, ponctuellement, quelques passages ? Depuis 30 ans ceux qui existaient ont fermé les uns après les autres…

Un restaurant gastronomique ? Avant de construire le cadre il faut trouver celui ou celle dont la renommée servira l'attirance du lieu

 

Ce programme pharaonique met la charrue avant les bœufs. L'activité économique ne se développe pas à partir des structures de services. Ce sont au contraire les services qui s’installent à partir de l’existence de besoins.

Dans cette opération, vouloir le nier revient à nier la réalité.

Cette réalité, on peut en trouver une image assez fiable en allant visiter les pages de l'Insee relatives à la commune ainsi qu’à ses voisines... J'ai quelques doutes que nos décideurs l’aient fait, pas plus que leurs prédécesseurs en 2001.

Ci-dessous Messeix entre 1968 et 2021


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Bourg Lastic dans le même temps

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Et enfin, St Sauves.

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Dans l’ordre : Messeix, Bourg Lastic, St sauves.

Entre 1968 et 2021 Messeix a passé de 3236 habitants à 1020. Dans le même temps Bourg Lastic passait de 1339 à 870 et  St Sauves de  1311 à 1128.

Les investissements envisagés le sont  en pensant au minimum sur  30 ans. Imaginez le graphique suivant lorsque les tranches d'âge 60/74 ans et 75 ans (Messeix) et plus auront disparu.

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Bourg Lastic et St Sauves souffrent moins que nous. Leurs sources d'activité étaient et sont plus diversifiées que les nôtres : – Bourg Lastic avait une population minière mais sans aucun rapport avec celle de Messeix. Son activité économique avait d'autres axes et le bénéfice de sa position sur une route nationale sans oublier sa dimension administrative de canton. L'incidence de la fermeture de la mine n'y est pas majeure. La nature de sa baisse de population est plus proche de celle de Saint Sauves que de celle de Messeix. Saint sauves est essentiellement touché par le phénomène de désertification rurale mais sauvé par la proximité de la Bourboule et du Mont Dore.

 

Tout ce que je viens d'écrire est un peu désespérant et conduit à penser que notre village ne peut qu'avoir un intérêt : – Celui d'un musée de ce que fut la vie à l'ère charbonnière.

La vie n'est pas réductible à l'instant et ce qui est aujourd'hui ne le sera certainement pas demain ou le sera autrement.

Malgré mes ans, je reste foncièrement optimiste. Si la folie des hommes de pouvoir ne brise pas tout, les générations qui viennent vont avoir à faire face à des bouleversements terribles tant du point de vue climatique qu’organisationnel avec la montée en puissance de l'intelligence artificielle mais, en ce qui concerne notre petit coin de terre, il a deux atouts face à demain : - il est en altitude moyenne et – devrait certainement continuer à recevoir de l'eau.

L'eau comme la langue d’Ésope peut être la pire ou la meilleure des choses : - la pire lorsqu'elle nous inonde,- la meilleure lorsqu'elle assure la vie sous de nombreuses formes : – production agricole, alimentation, – hygiène, ... Il est peut-être temps d'y réfléchir et d'envisager les solutions de demain afin de gérer au mieux cette eau que l’on traite aujourd’hui comme hier la mine pensée comme immortelle. Chaque matin j’entends ou vois la noria des tracteurs allant s’approvisionner en eau. Si cette activité existe, elle est due au fait que cette eau est gratuite par l’existence d’une source locale. Si demain le monde agricole doit l’acquérir au prix du marché cela risque de ressembler à la fermeture d’une autre mine. Jadis, les résurgences de sources permettaient d’approvisionner les bêtes sans contraintes autres que celles des étés particulièrement torrides. Il fallait alors transporter l’eau des sources non taries aux points de pâture. L’eau peut donc manquer, et plus demain qu’hier. Il faut donc investir sur sa gestion. Cela fait partie des investissements nécessaires et non superflus. Avec de la réflexion, on doit en trouver de nombreux autres.

Sous réserve d’anticiper, les étendues un peu désolées d'aujourd'hui seront peut-être l’Eldorado de demain.

 

 

 

J’ai pris la plume (ou plutôt l’ordinateur). Je veux en profiter pour mentionner un autre point qui me tient à cœur. Le centre du village est un désert. Hier, on ne faisait pas 10 m sans rencontrer quelqu’un. Aujourd’hui on peut faire le tour de la place du bas à ce qui fut un foirail puis passant devant le fantôme du cinéma local pour rejoindre la mairie par le bas sans trouver âme qui vive. Il y a un peu plus de vie dans le lotissement.

Je viens d’utiliser un mot curieux pour un village fantôme : – Lotissement. En règle générale on lotit pour accueillir une poussée de population. À Messeix on lotit pour échapper au village. Pourquoi ?

– Bâtiments inadaptés au monde actuel : – Coût de l’énergie, – nécessité d’un local pour le véhicule incontournable actuellement.

– Rigidités administratives : Le portique de l’église doit absolument être protégé de non-sens esthétique (façon 18e siècle). Il importe peu que cela grève un budget de restauration.

C’est peut-être par là qu’il faudrait commencer pour améliorer l’attractivité de la commune.

J’arrête là mon propos mais il y aurait encore tant à dire. Par exemple : – plus de 35 000 communes en France quand  10 000 en Angleterre, 11 000 en Allemagne, 8 000 en Espagne et en Italie.

Si Bourg Lastic et Messeix appartenaient à la même commune, on en finirait peut-être avec les doubles emplois et surtout une vieille rivalité doublée de : - Tu l’as, je le veux aussi.



JP Monier

 
 
 

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Guest
Feb 10
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